Tout savoir sur le fonctionnement d’un chauffe-eau solaire
Face à la flambée des prix de l’énergie, l’énergie solaire apparaît comme la solution idéale pour chauffer votre logement de manière économique et écologique. On vous dit tout sur les avantages d’un tel principe.
Le principe de l’énergie solaire ? Une énergie propre qui n'émet aucun gaz à effet de serre. Sa matière première ? Le soleil qui, bien que distant de plus de 150 millions de kilomètres de la Terre, est présent partout dans le monde.
L’énergie solaire, naturelle, renouvelable et accessible à tous donc, permet de chauffer en même temps un nombre illimité de foyers sans s’épuiser. Sans compter qu’elle est gratuite et très économe en termes de coût de fonctionnement.
Surtout, contrairement à certaines idées reçues, en France, le potentiel du photovoltaïque est conséquent : selon l’ADEME, l’irradiation solaire annuelle de l’Hexagone (c’est-à-dire la quantité d’énergie solaire reçue en 1 an sur 1 m²) est de 1 274 kWh/m2 en moyenne. Elle s’établit à environ 1 100 kWh/m² dans le Nord et à près de 1 700 kWh/m² dans le Sud. Ce qui implique que l’installation de panneaux salaires est tout sauf une mauvaise idée. Pour les particuliers, cela leur permettra d’alimenter (totalement ou partiellement) leur maison en chauffage et en eau chaude, deux postes qui représentent une grande part de la consommation électrique des foyers.
Système de chauffage : comment utiliser l’énergie solaire pour chauffer votre eau chaude ?
Pour chauffer votre logement à l’aide de l’énergie solaire, il convient avant tout de la capter. Comment ? À l’aide de panneaux solaires thermiques. Généralement posés sur la toiture, ils sont capables de restituer la chaleur sous forme de chauffage et d’eau chaude sanitaire via un chauffe-eau.
Autrement dit, les panneaux solaires thermiques placés sur le toit vont capter le rayonnement solaire puis le transformer en énergie thermique. Cette production va ensuite transiter dans un tube via un liquide caloporteur jusqu'à un échangeur thermique situé dans un ballon de stockage. Là, le liquide cèdera ses calories à l'eau sanitaire avant de repartir, une fois refroidi, vers le capteur où il sera à nouveau chauffé.
En cas de mauvais temps ou pendant l’hiver, des moments où le soleil est beaucoup moins présent, une énergie d’appoint (électrique par exemple) prendra le relais pour faire fonctionner le chauffe-eau.
Chauffe-eau solaire : quelles économies d’énergie sont possibles ?
En installant des panneaux solaires sur votre toit, vous pourrez réaliser jusqu’à 40 % d'économies sur votre facture énergétique. Le solaire, c’est également un moyen de produire une énergie 100 % renouvelable, ce qui vous permettra de réduire vos émissions de CO2. Et donc votre impact sur l’environnement. Autres avantages : les frais de maintenance des panneaux solaires, peu élevés, et les solutions d’accueil de ces derniers, nombreuses (structures sur toiture, au sol – dans un jardin par exemple –, voire sur pilier).
Chauffage solaire : combien de panneaux solaires thermiques faut-il installer ?
Les experts recommandent l’installation d’une surface de capteurs solaires thermiques équivalente à 1/10e de la surface habitable du logement. En d’autres termes, pour une maison ou un appartement de 90 m2 par exemple, il faudra envisager une surface de 9 m2 de panneaux solaires.
Coté budget, pour un tel projet, comptez :
Entre 400 euros et 500 euros en moyenne pour 2 m2 de panneau solaire plan vitré, les plus utilisés ;
Pour un panneau solaire à capteurs tubulaires, comptez autour de 1200 euros pour 2 m2 ;
Pour un panneau solaire avec ballon de stockage, le prix varie entre 1000 euros et 2000 euros par m2 ;
Dernier exemple, pour un système solaire combiné (chauffage + eau chaude), il faut compter 13 000 euros pour 15 m2 de panneaux.
Economies d’énergie : quels sont les différents systèmes de chauffage solaire ?
Outre l’équipement en capteurs solaires, le chauffage à l’énergie solaire requiert une installation spécifique pour stocker et restituer la chaleur.
Les deux principaux systèmes existants :
Le plancher solaire direct (PSD)
L’eau chauffée par les panneaux solaires coule directement dans les canalisations du plancher chauffant sans qu’il transite dans un ballon tampon ou dans un réservoir quelconque. Le fluide caloporteur généralement utilisé pour ce type d’installation est le glycol. Son gros avantage : il ne gèle pas en hiver, ce qui lui assure une bonne circulation en toute circonstance.
Bien installé, ce système peut couvrir entre 50 et 60 % des besoins en chauffage dès lors que le soleil est au rendez-vous.
Le chauffage solaire combiné
Comme son nom l’indique, cette solution combine deux fonctions : il chauffe votre maison via un plancher chauffant et/ou des radiateurs basse température et produit votre eau chaude sanitaire.
S’il permet de réaliser des économies en termes de consommation et de coût d’énergie de 40 à 50 % (supérieures à celles générées par PSD), il est logiquement plus coûteux et nécessite un ballon de stockage beaucoup plus gros (500 litres minimum). Et qui nécessitera donc plus de place.
Chauffage solaire : quelles aides financières pouvez-vous obtenir ?
Les installations de chauffage solaire sont éligibles à certaines aides financières à condition toutefois de faire appel à un professionnel RGE pour réaliser les travaux d’installation.
Cette mention est accordée par les pouvoirs publics et l'ADEME à des professionnels du secteur du bâtiment et des énergies renouvelables engagés dans une démarche de qualité. Elle s’obtient après un audit complet des chantiers d’une société et fixe des critères stricts en matière d’efficacité. Elle est délivrée par des organismes indépendants sous forme de certificat pour une durée de 4 ans.
En outre, ces aides financières ne sont disponibles que pour les ménages vivant dans un logement ayant été construit il y a plus de 2 ans.
Parmi elles :
MaPrimeRénov’ : elle s’adresse à tous les propriétaires, bailleurs ou non, ainsi qu’aux usufruitiers, et est cumulable avec la Prime Énergie et certaines aides locales.
Les Primes Énergie : issues du dispositif CEE (Certificats d’Économie d’Énergie), tous les particuliers, qu’ils soient propriétaires ou locataires, y ont droit dès lors qu’ils entreprennent des travaux énergétiques. Elles vous seront versées sous forme de primes à la fin des travaux de rénovation énergétique de votre logement.
Autre possibilité :
L’éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) : il s’agit d’un prêt bancaire qui peut être accordé par les banques ayant signé une convention avec l’État. Il est destiné à financer vos travaux d’efficacité énergétique.
Bon à savoir
Les installations permettant l'autoconsommation sont éligibles à une prime à l'investissement versée par l’État. Celles raccordées au réseau d'une puissance inférieure ou égale à 3 kWc peuvent également bénéficier d'un taux de TVA à 10 %. Enfin, en tant que particulier, grâce au système d’obligation d’achat, vous pouvez injecter de l’électricité sur le réseau et la vendre à un acheteur à un prix fixé par la loi.