Rénovation énergétique : combien ça coûte ?
Le coût d'un chantier de rénovation énergétique peut varier du simple au double selon une étude de l’ADEME1 menée auprès de 12 000 ménages. Décryptage.
Pour faire face à l’explosion des coûts de l’énergie, diminuer votre empreinte carbone, augmenter la valeur de votre bien ou, si vous êtes propriétaire bailleur, pouvoir continuer à le louer, entreprendre des travaux de rénovation énergétique est LA solution.
Au-delà de ces arguments, la rénovation énergétique de votre logement participera également à l’amélioration de votre confort de vie. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en associant une bonne isolation à une ventilation optimale, vous allez pouvoir extraire l’air vicié de votre logement. Lorsque l’on sait que l’air intérieur peut être jusqu’à 8 fois plus pollué que l’air extérieur, cela donne à réfléchir...
En outre, une ventilation mécanique (VMC) extraira l’humidité excédentaire de votre logement, ce qui évitera la formation des mauvaises odeurs et des moisissures. Et dans le cas où vous opteriez pour une VMC double flux, l’air extérieur sera filtré et préchauffé avant d’être insufflé dans votre logement. Conséquence : d’importantes économies d’énergie et un air intérieur plus sain.
Sauf que bien évidemment, tout cela à un coût. Revue de détails.
Bon à savoir
Isolation, chauffage, ventilation... Pour chacun de ces secteurs, il existe de nombreuses aides versées par l’État, les collectivités locales ou encore les fournisseurs d’énergie.
Quel est le prix moyen d’une rénovation énergétique au m2 ?
Selon une étude menée par l’ADEME, le prix d'une rénovation énergétique globale peut présenter un écart de 30 % à 50 % en fonction de différents critères. Parmi eux, l’emplacement de votre bien immobilier, le prestataire de rénovation que vous choisirez – d’où l’importance de prendre le temps de bien sélectionner le (ou les) artisan(s) qui réalisera(ont) vos travaux, la différence de prix pouvant être considérable –, les contraintes spécifiques engendrées par la nature de votre bien, l’état de votre logement avant sa rénovation, la capacité énergétique que vous souhaitez lui octroyer ou encore la qualité des équipements et des matériaux qui seront utilisés…
Pour vous faire une idée plus précise, sachez que le prix moyen des coûts de travaux de rénovation énergétique au m2 observé par l’ADEME se situe entre 200 euros et 450 euros.
Vous voulez une estimation encore plus précise ? Le plus simple consiste à contacter un conseiller France Renov. Lancé en 2022, le service France Rénov a pour vocation d’accompagner les particuliers souhaitant améliorer la performance énergétique de leur logement.
Concrètement, France Rénov’ permet aux ménages d’obtenir gratuitement un accompagnement à la fois technique, sur les travaux qu’ils peuvent engager, juridique et social, pour les aider dans leurs démarches, et financier, pour mobiliser toutes les aides disponibles dans leur région et pour les orienter vers les professionnels compétents.
Rénovation énergétique : les coûts par type de travaux
L’isolation thermique de votre logement doit être considérée comme la priorité des priorités. Pourquoi ? Parce qu’un habitat bien isolé limitera les déperditions de chaleur en hiver et l’entrée d’air chaud en été. Surtout, l’installation d’un nouveau mode de chauffage performant dans un logement mal isolé n’a pas de sens...
Voici, dans le détail, les prix des travaux d’isolation observés par l’ADEME :
Planchers bas et sous-sols : 30 euros à 50 euros par m2
Combles perdus : 20 euros à 35 euros par m2
Combles aménagés par l’intérieur : 40 euros à 80 euros par m2
Combles aménagés par l’extérieur : 90 euros à 250 euros par m2
Murs par l’intérieur : 40 euros à 80 euros par m2
Murs par l’extérieur : 100 euros à 180 euros par m2
Pour être sûr de faire les travaux les plus efficients possibles, il convient de faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) qui réalisera un audit énergétique de votre bien.
Notez que le coût moyen d’un audit énergétique se situe entre 500 euros et 1 000 euros. Il peut être pris en charge – en partie ou totalement – par MaPrimeRénov’, une aide distribuée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), en fonction de vos ressources
Des plafonds de ressources sont régulièrement fixés. Ils varient selon la localisation du logement, la composition du ménage et des revenus. Pour savoir dans quelle tranche vous vous situez et ainsi connaître le montant de l’aide auquel vous avez le droit, rendez-vous sur le site de l’Agence Nationale de l’Habitat.
Rénovation énergétique : les coûts d’installation d’un nouveau système de chauffage
Là encore, les prix varient selon le type de chauffage que vous installerez :
Chaudière à basse température au fioul ou au gaz naturel : entre 3 000 euros et 7 000 euros ;
Chaudière à condensation au fioul ou au gaz naturel : entre 4 000 euros et 8 000 euros ;
Chauffage électrique radiant : entre 300 euros et 2 000 euros.
Autre possibilité, les systèmes de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables :
De 3 300 euros à 14 500 euros pour une PAC air-air avec un prix médian de 6 600 euros ;
De 6 400 euros à 21 000 euros pour une pompe à chaleur air-eau avec un prix médian de 12 700 euros ;
De 13 000 euros à 20 000 euros pour une PAC géothermique (installation pour puiser les calories dans le sol) selon le guide de l’Ademe « Se chauffer mieux et moins cher ».
Rénovation énergétique : les réhabilitations à prévoir en fonction de l’état de votre bien
C’est logique, mais il convient de rappeler que plus votre bien est ancien, plus il nécessitera un investissement coûteux pour qu’il puisse atteindre le niveau de performance énergétique que vous visez.
Par exemple, pour un bien immobilier classé G, les frais moyens engendrés seront les suivants :
Pour le faire passer en D, entre 200 euros et 300 euros le mètre carré de surface habitable ;
Pour le faire passer en B, environ 400 euros le mètre carré de surface habitable.
Rénovation énergétique : de nombreuses aides disponibles
Pour financer vos travaux d’économie d’énergie, il convient avant tout d’identifier les différentes aides auxquelles vous avez droit et qui pourront venir construire votre plan de financement global. Et ce, bien évidemment, AVANT de débuter les devis et les travaux. Cela vous évitera les mauvaises surprises.
Parmi les aides disponibles, on peut citer :
MaPrimeRénov’ : ouverte à tous les propriétaires, sans condition de revenus, occupants comme bailleurs, aux usufruitiers, ainsi qu’aux copropriétés, elle est cumulable avec la Prime Énergie et certaines aides locales.
Les Primes Énergie : issues du dispositif CEE (Certificats d’Économie d’Énergie), vous êtes éligible aux Primes Energie en tant que propriétaire ou locataire. Elles vous seront versées sous forme de primes à la fin des travaux de rénovation énergétique de votre logement.
Autre possibilité :
L’éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) : il s’agit d’un prêt bancaire qui peut être accordé par les banques ayant signé une convention avec l’État. Il est destiné à financer vos travaux d’efficacité énergétique. Sa particularité réside dans le fait que ses intérêts sont pris en charge par l’État, et qu’il est accordé sur la base de montants fixes en fonction d’une liste de travaux définis.