Rénovation énergétique d’un logement : par quels travaux commencer ?

Publié le : 01/09/2023 Mis à jour le : 22/10/2024

En plus de sensiblement alléger vos factures de chauffage et d'électricité, réaliser des travaux de rénovation énergétique vous permettra d’améliorer le confort thermique de votre habitat tout en réduisant les émissions carbones qu’il génère. On vous dit par où commencer.

Si vous faites partie des 91% de Français souhaitant améliorer le confort de leur logement en se lançant dans des travaux de rénovation énergétique – ou des 90% à vouloir entreprendre ce type de travaux pour réduire leur facture énergétique –, il est important que vous suiviez différentes étapes afin que votre chantier se déroule dans les meilleures conditions.

Étape n°1 : L'audit énergétique

Avant de commencer des travaux de rénovation énergétique, il est primordial que vous fassiez réaliser un audit énergétique de votre logement.

Pour les appartements en copropriété, il s’agira, dans le cadre d’un plan pluriannuel de travaux voté en assemblée générale, d’effectuer un DPE collectif et un DPE individuel.

Cet audit vous permettra d'évaluer avec précision la consommation énergétique de votre logement. Et vous apportera donc des réponses précises quant aux travaux à envisager pour l’améliorer.

Concrètement, un audit énergétique comprend une visite de votre logement par un professionnel certifié RGE qui, après analyses, vous proposera des solutions de travaux adaptés à votre situation.

Pour trouver un professionnel certifié RGE, rendez-vous sur le site de « France Rénov' » où vous trouverez un annuaire des artisans qualifiés RGE.

Concernant le cout moyen d’un audit énergétique, sachez qu’il se situe entre 500 € et 1000 €. Un coût qui pourra être pris en charge – en partie ou totalement – par MaPrimeRénov’, une aide proposée par l’État, et ce en fonction de vos ressources.

Des plafonds de ressources sont régulièrement fixés. Ils varient selon la localisation du logement, la composition du ménage et des revenus. Pour savoir dans quelle tranche vous vous situez et ainsi connaître le montant de l’aide auquel vous avez le droit, rendez-vous sur le site de l’Agence Nationale de l’Habitat.

Quelle est la différence entre un DPE et un audit énergétique ?

 

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) et l'audit énergétique sont deux dispositifs à la fois différents et complémentaires. Le DPE a pour objectif de vous indiquer la consommation énergétique de votre logement, exprimée en kWhEP/m².an. La note va de A pour les logements économes à G pour les logements les plus gourmands en énergie. Il permet aussi de connaître la quantité de gaz à effet de serre émise par votre logement. Le calcul est exprimé en kg eq CO2/m2.an. Les performances de ces émissions vont de A à G, selon que le logement rejette une quantité faible ou importante de gaz à effet de serre. Réalisé par un diagnostiqueur certifié et accrédité par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation), un DPE coûte entre 100 et 250 € (voire plus selon la taille du logement).


L'audit énergétique va plus loin que le DPE : il permet de définir un plan d’action détaillé et chiffré des travaux de rénovation à réaliser afin d’améliorer les performances énergétiques de votre logement. L’audit énergétique est réalisé par des techniciens issus du Bureau d’études thermiques (BET). Il coûte entre 500 et 1 000 €, en fonction de votre région ou de la date de construction de votre logement. Notez que ce prix pourra être plus élevé selon la taille du logement.

Étape n°2 : Les travaux d’isolation thermique

Une fois votre audit énergétique réalisé, l’isolation thermique de votre logement doit être considérée comme la priorité des priorités. Pourquoi ? Parce qu’un habitat bien isolé limite les déperditions de chaleur en hiver mais aussi les entrées d’air chaud durant la saison estivale. Surtout, l’installation d’un système de chauffage performant dans un logement mal isolé est un non-sens absolu.

Pour une isolation la plus efficiente possible, différentes zones doivent être traitées : 

La toiture et les combles. Si vous disposez de combles perdus, il vous suffira d’isoler le plancher à l’aide de laine de verre ou encore d’ouate de cellulose. Au contraire, si vous avez des combles aménageables, il est conseillé de poser des panneaux isolants entre les chevrons de votre toit.

Les murs. Deux possibilités : une isolation par l’intérieur ou par l’extérieur. Cela devrait vous permettre de réaliser jusqu’à 30 % d’économies sur votre consommation d’énergie.

Les plancher bas. Le but de l'opération ? Poser de l'isolant entre un espace chauffé (votre salon par exemple) et un espace non chauffé (votre cave, votre parking ou votre vide sanitaire).

Les ouvertures. Il est essentiel de remplacer vos anciennes fenêtres par des modèles en double vitrage (voire en triple vitrage), en aluminium ou en plastique. Concernant votre porte d’entrée, choisissez un modèle parfaitement hermétique aux entrées d’air.

Une nouvelle ventilation. Qui dit logement bien isolé, dit logement bien ventilé. Une bonne circulation de l’air dans votre intérieur est en effet le meilleur moyen d’éviter les pièces surchauffées l’été et glaciales l’hiver. Voilà pourquoi, à l’occasion de travaux de rénovation énergétique, l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) peut s’avérer judicieuse. Elle permettra le renouvellement permanent de l’air intérieur, pour une bonne évacuation de l’humidité et des odeurs, et une meilleure répartition de la chaleur entre les pièces.

Étape n°3 : L’installation d’un système de chauffage performant

Une fois votre logement bien isolé et correctement ventilé, vous pouvez désormais envisager de rénover ou de changer votre système de chauffage. Pour rappel, selon l’ADEME, il représente 67% des consommations énergétiques des ménages français.

Plusieurs systèmes sont envisageables : 

Chaudière à basse température au fioul ou au gaz naturel, chaudière à condensation au fioul ou au gaz naturel, chauffage électrique radiant.

Vous pouvez également opter pour un système de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables. Parmi eux, on peut citer :

Les pompes à chaleur (PAC). Elles utilisent des énergies renouvelables (eau, air, géothermie) pour générer de la chaleur à l’intérieur d’un logement. Certains modèles, dits réversibles, produisent également du froid l'été (climatisation ou rafraîchissement). Les PAC devraient vous permettre de réaliser jusqu'à 60 % d'économies sur votre facture d'énergie.  

Les chaudières biomasse. Elles utilisent comme combustible du bois, des sous-produits du bois ainsi que des résidus organiques (paille, coques de fruits, etc.). Elles permettent de chauffer l’ensemble d’une habitation via une installation hydraulique qui redistribuera la chaleur dans l’ensemble des pièces, par l’intermédiaire du circuit de chauffage central et du ballon d’eau chaude sanitaire. Les chaudières biomasses devraient vous permettre de réaliser entre 20 % et 30 % d’économie sur votre facture énergétique.

Maintenant que vous savez comment procéder pour réaliser des travaux de rénovation énergétique efficaces, n’hésitez pas à consulter l’article que nous avons consacré aux coûts d'un chantier de rénovation énergétique. Et n’oubliez pas que pour vous aider à les financer, de nombreuses aides sont disponibles.  

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