Installation de panneaux solaires : prix, aides… On vous dit tout

Publié le : 23/10/2025

6 min de lecture

Vous souhaitez financer l’installation de panneaux solaires que vous envisagez d’installer sur votre toit ou dans votre jardin dans le but de produire et/ou de revendre votre propre électricité ? Suivez le guide

En France, on n’a pas de pétrole. Mais on a des idées… Et beaucoup plus d’heures d’ensoleillement qu’on ne l’imagine : d’après l’ADEME, l’Hexagone bénéficie en effet d’une irradiation solaire annuelle moyenne de 1 274 kWh par mètre carré. Une valeur qui varie selon les régions : environ 1 100 kWh/m² dans le Nord et près de 1 700 kWh/m² dans le Sud. Résultat : la production d’électricité d’origine solaire photovoltaïque s’élevait à 5,4 TWh au premier trimestre 2025, en hausse de 40 % par rapport au premier trimestre 2024.

Concernant plus précisément les installations en autoconsommation, 334 GWh d’électricité photovoltaïque ont été autoconsommés par les producteurs lors du premier trimestre 2025, ce qui représente 6,2 % de la production photovoltaïque réalisée au cours de ces trois mois.

Autoconsommation : de quoi parle-t-on ?


Pour mémoire, le principe de l’autoconsommation solaire consiste, pour un particulier, à produire sa propre électricité grâce au soleil et à la consommer directement chez lui. Autrement dit, une manière concrète de réduire ses factures d’électricité tout en participant à la transition énergétique.

Le système repose sur l’installation de panneaux photovoltaïques, généralement sur la toiture d’une maison ou dans un jardin. Lesdits panneaux sont dotés de capteurs qui transforment la lumière du soleil en courant électrique. Par la suite, et contrairement aux grands parcs solaires qui injectent l’intégralité de leur production sur le réseau national, l’électricité produite en autoconsommation est utilisée par le particulier pour alimenter les équipements de son foyer (appareils électroménagers, éclairage, ou encore recharge d’un véhicule électrique).

Les différents modèles d’autoconsommation

Il existe deux modèles d’autoconsommation. Le premier, dit « total », consiste à consommer l’ensemble de l’électricité produite. Ce qui, dans les faits, n’arrive quasiment jamais, la production d’électricité et les besoins réels en énergie coïncidant rarement.

Voilà qui explique pourquoi le second modèle, l’autoconsommation avec revente du surplus, est privilégié. Dans ce cas, l’électricité produite non utilisée est revendue par le particulier à EDF Obligation d’Achat (EDF OA) – ou à une entreprise locale de distribution – à un tarif fixé par l’État avant d’être réinjectée sur le réseau.

Pour les particuliers, l’intérêt économique est réel. Selon l’ADEME, un foyer peut en effet couvrir de 20 à 40 % de ses besoins en énergie annuels grâce à ses panneaux solaire. Et davantage encore s’il adapte ses usages aux heures d’ensoleillement. À la clé, une baisse concrète des factures énergétiques couplée à une protection contre la volatilité des prix de l’électricité. Enfin, pour les plus vertueux, l’autoconsommation s’inscrit dans une logique de transition énergétique décentralisée, où chaque citoyen devient acteur de la production.

Bon à savoir !

Selon Enedis, au deuxième trimestre 2025, la France comptait 777 025 installations photovoltaïques en autoconsommation individuelle. Un chiffre en hausse constante. 

Panneaux solaires : quel budget ?

Le prix d’une installation photovoltaïque dépend principalement de sa puissance, de son orientation, du choix des équipements, mais aussi des conditions de pose. En effet, les installateurs passeront plus de temps à poser des panneaux solaires sur une toiture inclinée que sur une toiture plate.

De même, le prix d’une installation photovoltaïque dépendra aussi de la technique de pose. Ainsi, l’intégration au bâti (lorsque les panneaux remplacent une partie de la couverture du toit sous forme de tuiles solaires par exemple) est plus complexe et donc plus coûteuse que la surimposition (lorsque les panneaux sont fixés au-dessus de la toiture existante, sur des rails ou des supports métalliques).

Une certitude : les tarifs observés en France en 2025 se situent entre 1 500 et 2 500 € ttc par kWc (l’unité de mesure de la puissance maximale d’un panneau solaire photovoltaïque) installé, pose comprise.

Par exemple, pour une installation standard de 3 kWc, idéale pour une maison de 100 m2 et qui nécessitera 10 panneaux solaires et une surface de 20 m2 pour les accueillir, comptez en moyenne entre 5 000 € et 7 500 €. Pour une installation de 6 kWc (destinée à un particulier ayant besoin d’une production d’électricité plus importante et/ou désireux d’en revendre une partie), comptez un cout moyen situé entre 9 000 et 15 000 €.

Ces prix incluent les panneaux, le matériel de fixation, la main-d’œuvre et l’onduleur. Ce dernier est un équipement indispensable dans une installation photovoltaïque, notamment parce que les panneaux solaires produisent de l’électricité en courant continu alors que les appareils domestiques et le réseau électrique fonctionnent en courant alternatif. L’onduleur convertit le courant continu en courant alternatif, le rendant ainsi exploitable et compatible avec le réseau public.

Grâce aux économies réalisées sur les factures énergétiques et aux revenus issus de la revente du surplus, le retour sur investissement se situe généralement entre 8 et 12 ans.

Panneaux solaires : quelles aides pour les particuliers ?

Si l’installation de panneaux solaires n’est pas éligible à MaPrimeRénov’, pas plus qu’elle ne l’est aux certificats d’économies d’énergie (CEE), elle bénéficie toutefois depuis le 1er octobre 2025 d’une TVA réduite à 5,5 % (contre 10 à 20 % auparavant). Une ristourne valable uniquement l’installation de panneaux photovoltaïques de moins de 9 kWc.

Concernant le tarif d’achat de l’électricité issue des panneaux photovoltaïques, force est de constater qu’il est moins intéressant aujourd’hui.

Pour rappel, toute installation solaire de moins de 500 kilowatts crêtes (kWc) peut bénéficier du dispositif d’obligation d’achat. Comme vu plus haut, EDF OA (ou une entreprise locale de distribution) est tenue de racheter l’électricité produite, à un prix déterminé par arrêté. Sauf que depuis la parution de l’arrêté de fin mars 2025, le cadre a profondément évolué. Les particuliers, qui constituent la majorité des projets avec des installations solaires de puissance inférieure ou égale à 9 kWc, perçoivent désormais seulement 4 centimes d’euro par kWh injecté sur le réseau. Jusqu’alors, cette rémunération atteignait 12,69 centimes d’euros, soit une réduction de près des deux tiers…

Concernant les installations destinées à l’autoconsommation d’une puissance inférieure à 100 kWc pouvant bénéficier d’une prime à l’investissement, là encore, les conditions ont fortement changé : après une première baisse de 40 % en 2024 — avec une prime passée à 220 €/kWc pour les installations de moins de 3 kWc et à 160 €/kWc pour celles inférieures ou égales à 9 kWc —, la valeur de cette aide a de nouveau été revue à la baisse. Selon l’arrêté tarifaire du 27 mars 2025, elle est désormais uniformisée à 80 €/kWc, sans distinction entre les deux tranches de puissance (≤ 3 kWc et ≤ 9 kWc).

Panneaux solaires : existe-t-il des aides locales ?

En fonction de votre région de résidence, il est possible de solliciter des soutiens financiers locaux pour l’installation de panneaux solaires.

Quelques exemples :

  • Dans le Grand Est, certaines aides ciblent aussi bien le photovoltaïque que le solaire thermique ;

  • En Bourgogne Franche-Comté, le programme Effilogis peut octroyer jusqu’à 7 000 € de subvention ;

  • Dans les Bouches-du-Rhône, l’initiative Provence Éco-Rénov propose une aide pouvant atteindre 6 000 € ;

  • Le département de l’Essonne a mis en place la prime Éco-logis 91 ;

  • Enfin, dernier exemple, l’agglomération Valence Romans soutient la rénovation énergétique avec sa prime Rénov’ Habitat Durable, d’un montant de 750 €, ouverte notamment aux projets de chauffe-eau solaire ou de systèmes solaires combinés.

Installation de panneaux photovoltaïque et TVA déductible


Les installations photovoltaïques d'une puissance inférieure ou égale à 3 kWc peuvent bénéficier d'un taux de TVA à 10 %.

Notez qu’il est également possible de bénéficier d'une exonération d'impôt sur le revenu si la puissance de votre installation est inférieure à 3 kWc, qu’elle est raccordée au réseau public en 2 points au plus et qu’elle n'est pas affectée à l'exercice d'une activité professionnelle.

En résumé, quelles démarches entamer pour l’installation de panneaux solaires ?

Pour votre projet de rénovation énergétique (isolation des murs, de la toiture ou du plancher bas, remplacement des menuiseries, amélioration de la ventilation, installation de systèmes de chauffage ou de production d’eau chaude), vous pouvez solliciter l’accompagnement d’un conseiller France Rénov. Il pourra vous renseigner sur la faisabilité de votre projet photovoltaïque ainsi que sur sa rentabilité.

Il est aussi possible de tester la viabilité financière de votre installation grâce à l’outil gratuit Évaluer mon devis photovoltaïque.

Enfin, si vous souhaitez approfondir vos recherches sur le financement de panneaux solaires, rendez-vous sur les pages dédiées de J’écorénove mon logement ; le site qui permet aux particuliers, clients ou non du Crédit Agricole, de construire efficacement leur projet de rénovation énergétique.

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