Comment se répartissent les déperditions de chaleur dans un logement ?

PUBLIÉ LE : 01/09/2023 MIS À JOUR LE: 29/02/2024

Vous avez tout le temps froid chez vous en hiver ? Le diagnostic est clair : votre logement est très certainement sujet à des déperditions thermiques, du fait d’une mauvaise isolation. Combles, murs, planchers bas, fenêtres... On vous explique d’où viennent ces pertes de température et les solutions pour les supprimer.

Vous envisagez d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique ? L’isolation thermique de votre logement doit alors être considérée comme la priorité des priorités. Pourquoi ? Parce qu’un logement bien isolé limitera les déperditions de chaleur en hiver et l’entrée d’air chaud en été, et les écarts constants de température.

Surtout, les déperditions thermiques sont souvent à l’origine de factures énergétiques élevées. Pourquoi ? Tout simplement parce que si votre habitat ne conserve pas correctement la chaleur, vous serez obligé d'augmenter le chauffage. Et donc d’augmenter votre consommation d’énergie… parallèlement à la potentielle hausse des prix !

Déperditions de chaleur : comment s’effectuent-elles ?

Les déperditions thermiques peuvent s’effectuer de 3 façons différentes :

  • Au travers des parois qui séparent votre intérieur et l’extérieur : un mur, une fenêtre, une porte... ;

  • Par l'intermédiaire des ponts thermiques, c’est à dire les endroits où l'isolation est moins importante ou efficace que dans le reste de votre habitation ;

  • Par la ventilation mécanique contrôlée (VMC) et les grilles d'aération qui assurent l'indispensable renouvellement de votre air intérieur.

Où se situent les déperditions de chaleur ?

Selon l’ADEME, environ 2/3 des logements français ont été construits avant 1974. C’est-à-dire avant les premières réglementations thermiques applicables à la construction. Conséquence : sans rénovation énergétique, ces logements sont soumis à d’importantes pertes de chaleur.

En matière de déperdition thermique, le toit et les combles représentent le premier point faible d’un logement. Le diagnostic est clair : ils sont à l’origine de près de 30 % des pertes thermiques. Ce qui s’explique simplement : en plus d’être une importante surface de contact entre l’intérieur et l’extérieur, votre toiture et vos combles sont exposée aux intempéries (vent, pluie, neige, etc.). Mal isolées, l’effet est immédiat : elles laissent donc passer le froid en hiver et la chaleur en été.

Viennent ensuite les murs, à l’origine de 20 à 25 % des pertes thermiques d’un logement. En cause, une isolation souvent réalisée par l’intérieur et généralement peu épaisse. Résultat : en hiver, les murs sont froids et laissent s’échapper la chaleur tandis qu’ils sont chauds en été, ce qui donne rapidement l’impression aux occupants de vivre dans un four. Sur la troisième marche du podium, les fuites d’air et le renouvellement de l’air, à l’origine de 20 % de pertes thermiques. D’où l’intérêt d’associer une bonne isolation à une ventilation optimale. Viennent ensuite les fenêtres (à l’origine de 10 à 15 % des déperditions de chaleur) puis les planchers bas. Situé au rez-de-chaussée d’une maison, ils sont la paroi séparant votre espace de vie de toute autre pièce disposée en-dessous, tel un vide sanitaire ou un sous-sol. Ils sont à l’origine de 10% des déperditions de chaleur.

Enfin, les ponts thermiques, ces endroits où l'isolation est moins importante ou efficace que dans le reste de votre habitation, sont responsables de 5 à 10 % des déperditions de chaleur.

Comment savoir si votre logement est mal isolé ?

Plusieurs raisons permettent de soupçonner une mauvaise isolation. La raison la plus courante ? Une sensation de froid qui peut s’accompagner du besoin de chauffer en permanence sa maison ou son appartement, y compris lorsque la température extérieure est clémente. Le fait que les murs restent toujours froids peut également constituer un symptôme fréquent.

Au-delà de votre ressenti, il existe des moyens simples pour calculer les déperditions thermiques dans votre logement. Parmi elles, le bilan thermique, ou audit énergétique. Son coût ? entre 500 et 1 000 €. Sachez que l'aide MaPrimeRénov' peut financer une partie de l'audit. D’autres aides existent également pour vous aider à la rénovation de votre habitat et lutter ainsi contre la déperdition de température.

Quelles économies d’énergies peuvent être réalisées suite à des travaux de rénovation énergétiques ?

En isolant votre toit et vos combles, vous pourrez réaliser jusqu’à 30 % d’économies sur votre consommation d’énergie. Soit près de 470 € d’économies par an.

Que vous vous viviez en appartement ou en maison individuelle, l’isolation de vos murs, parce qu’elle supprimera les ponts thermiques de votre logement, devrait vous permettre de réaliser jusqu’à 25 % d’économies par an. Celle de vos planchers bas, jusqu’à 10 %.

Concernant vos ouvertures, le remplacement des fenêtres dans un logement collectif datant d'avant 1974 permettra de diminuer les besoins de chauffage de 24 à 27 %, soit 40 à 60 kWh/m²/an. Dans une maison individuelle d'avant 1974, le remplacement de fenêtres simple vitrage par des fenêtres double vitrage réduiront les besoins en chauffage de 10 à 13 %.

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