Rénovation énergétique 2025 : ce qui change et ce qui reste

Publié le : 12/05/2025 Mis à jour le : 12/05/2025

Alors que la lutte contre la précarité énergétique et le réchauffement climatique reste une priorité, le secteur de la rénovation énergétique a connu plusieurs évolutions majeures en 2025 : si certaines mesures phares ont été reconduites, d’autres ont été modifiées, voire supprimées. État des lieux.

En 2024, l’Agence nationale de l’habitat a enregistré 403 155 rénovations énergétiques contre 569 243 en 2023. Parmi celles-ci, 91 374 étaient des rénovations d’ampleur (contre 71 613 l’année précédente). Une baisse du nombre de logements rénovés qui s’explique en partie par l’introduction, le 1er janvier 2024, d’un nouveau dispositif qui visait à encourager les rénovations globales – jugées plus performantes –, mais qui réduisait en parallèle les aides pour les opérations isolées comme le remplacement de fenêtres ou l’isolation partielle. Résultat : une nette diminution de ces travaux dits « mono-gestes » et, plus globalement, des projets de rénovation énergétique.

Le souci, c’est que le secteur du bâtiment représente 26 % de la consommation d’énergie annuelle tandis qu’il génère à lui seul 25 % des émissions de gaz à effet de serre, soit environ 123 millions de tonnes de CO₂. Pour atteindre ses objectifs climatiques, le gouvernement a donc été contraint d’ajuster son approche en matière de rénovation énergétique, à commencer par scinder les aides « Ma Prime Rénov » en deux nouveaux parcours de rénovation distincts :

  • D’un côté, le parcours accompagné Rénovation d’ampleur ayant pour objectif une amélioration d’au moins deux niveaux sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Pour pouvoir bénéficier de cette aide, il est impératif de bénéficier d'un accompagnement de la part d'un expert certifié – un « Accompagnateur Rénov » – et de faire effectuer un audit énergétique avant le début des travaux ainsi qu’à leur achèvement. Un double audit qui permettra de démontrer l’évolution concrète de la performance énergétique du bien rénové. À noter : seul un professionnel qualifié – comme un architecte inscrit à l’ordre ayant suivi une formation spécifique, ou un artisan labellisé RGE – est habilité à le réaliser.

  • De l’autre, le parcours « Rénovation par geste » qui permet de réaliser un ou plusieurs de ces travaux : travaux d’isolation (murs, toit ou menuiseries) et ventilation ; installation d’un chauffage écologique et économe ; installation d’un chauffe-eau écologique et économe.

Notez qu’à partir du 1er janvier 2026, il deviendra obligatoire de fournir un DPE ou un audit énergétique avant toute demande d’aide ou démarrage de travaux, et ce pour justifier que le logement n'est pas une passoire énergétique. À défaut, il sera exclu de ce parcours.


MaPrimeRénov' – Rénovation d’ampleur : combien pouvez-vous toucher ?

Le montant de l’aide dépend du niveau de revenus du foyer.


Par exemple, un ménage très modeste peut prétendre à un remboursement pouvant aller jusqu’à 80 % des dépenses engagées, dans une limite de 40 000 € HT, à condition que les travaux permettent un gain de deux classes sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).

De son côté, un foyer aux revenus intermédiaires peut recevoir une aide représentant jusqu’à 50 % des coûts engagés, plafonnée à 55 000 € HT, si les travaux entraînent une amélioration de trois classes sur le DPE.

Pour vous aider à y voir plus clair, rendez-vous sur notre simulateur des aides disponibles.


MaPrimeRénov' Parcours par geste : quel montant ?

Le montant de la prime est calculé en fonction des revenus du foyer.

Pour vous aider à vous faire une idée plus précise, rendez-vous sur notre simulateur dédié aux aides.


La TVA réduite maintenue pour les travaux de rénovation énergétique

Bonne nouvelle pour les particuliers : la TVA réduite à 5,5 % reste en vigueur en 2025 pour les travaux de rénovation énergétique, à la condition bien entendu qu’ils soient réalisés par des professionnels certifiés RGE. Notez que ce taux s’applique notamment à l’isolation, aux systèmes de chauffage performants ou encore aux équipements utilisant des énergies renouvelables.

En revanche, ce levier fiscal essentiel pour inciter les ménages à franchir le pas de la rénovation énergétique, ne s’applique plus depuis le 1er mars 2025 pour la fourniture et l’installation d’une chaudière utilisant des combustibles fossiles (gaz, fioul…) : elles sont désormais soumises au taux normal de 20 % en France métropolitaine (8,5 % en Guadeloupe, à la Martinique et à la Réunion).

Par ailleurs, si jusqu’alors une attestation devait être remplie afin de certifier le respect des conditions nécessaires pour profiter des taux réduits de TVA à 10 % ou 5,5 % sur certains types de travaux, désormais, cette formalité est allégée : il suffit d’inscrire une mention spécifique directement sur le devis ou la facture pour en bénéficier.

Interdiction de location des logements classés G : durcissement confirmé

Si, selon une récente étude, les propriétaires consentent près de 200 000 euros de rabais lors de la vente d’une maison et 35 000 euros pour un appartement lorsque le diagnostic de performance énergétique (DPE) les classe parmi les habitations les plus énergivores, ceux qui louent leur logement sont confrontés à une règle entrée en vigueur le 1er janvier 2023 et qui interdit la mise en location des logements classés G au DPE si leur consommation énergétique dépasse 450 kWh/m²/an. En 2025, cette interdiction a été étendue à l'ensemble des logements classés G, quel que soit leur niveau de consommation (1,8 million de logements sont concernés). Ce qui oblige les propriétaires de ces logements à réaliser des travaux de rénovation s’ils veulent continuer à pouvoir louer leur bien. Or, faute de moyens, beaucoup peinent à les effectuer. Voilà pourquoi, le 1er avril 2025, le Sénat a voté un assouplissement de cette interdiction.

Parmi les ajustements notables, certaines mesures permettent aux propriétaires de continuer à louer leur logement classé comme passoire thermique, à condition que des travaux de rénovation aient été lancés ou approuvés en assemblée de copropriété. Une dérogation similaire est également prévue lorsque la réalisation des travaux s'avère techniquement ou architecturalement impossible dans un logement, ou encore trop coûteuse au regard de la valeur du logement. Ce cas de figure s’applique aussi si la copropriété a refusé les travaux lors d’un vote en assemblée générale.

Le texte a été transmis à l’Assemblée nationale pour examen.

Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) : quelles évolutions en 2025 ?

Le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) continue d’évoluer en 2025, avec plusieurs ajustements destinés à le rendre plus efficace, plus équitable, et mieux adapté aux enjeux climatiques.

Ainsi, les fiches CEE, qui définissent les types de travaux éligibles et les économies d’énergie attendues, ont été revues par arrêté fin 2024. Cela permet d’intégrer de nouveaux gestes de rénovation et d’adapter les barèmes aux technologies actuelles.

Concrètement, les travaux concernés par les CEE sont :

  • Les travaux d’isolation thermique (toiture, combles, fenêtres, murs, sol, etc.) ;
  • L’installation d’une pompe à chaleur (PAC), d’un chauffage au bois, d’un chauffe-eau solaire individuel, d’un chauffe-eau thermodynamique ;
  • L’installation d’un système de régulation du chauffage (comme un robinet thermostatique, un système de régulation par programmation d’intermittence, etc.) ;
  • L’installation d’un système de ventilation (VMC double flux, VMC simple flux, etc.).

Notez par ailleurs que depuis le 1er janvier 2025, les seuils de revenus définissant les ménages modestes ou en précarité énergétique (les ménages aux revenus supérieurs sont exclus) ont été revalorisés. Cela permet à davantage de foyers d’accéder aux aides bonifiées CEE, souvent cumulables avec d’autres dispositifs comme MaPrimeRénov’.


CEE : quel montant ?

Il n’est pas fixe. Il dépend du type de travaux engagés (isolation thermique, chauffage, régulation ou ventilation), de la région où se situe votre logement ainsi que de votre revenu fiscal de référence. Mais aussi de l'obligé qui distribue les CEE. Voilà pourquoi il peut être judicieux de comparer les offres existantes.

Pour calculer le montant auquel vous avez droit, rendez-vous sur notre simulateur ici.

Le « coup de pouce thermostat » suspendu

Pour rappel, « Les Coups de pouces » sont des primes bonifiées pouvant être accordées sur une sélection de travaux résidentiels dans le cadre des Certificats d'Économies d’Énergie (CEE). Ils visent spécifiquement à diminuer la consommation énergétique nationale.

À ce jour, il n’en reste plus qu’un, le « Coup de pouce chauffage », qui permet de financer l’installation d'une chaudière biomasse performante, d'un appareil de chauffage au bois très performant, d’une pompe à chaleur (air/eau ou eau/eau ou hybride), d'un système solaire combiné ou encore le raccordement à un réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables, est destiné à tous les ménages (propriétaires ou locataires).

En revanche, le très populaire « Coup de pouce thermostat », qui permettait d’installer un thermostat programmable à moindre coût, a été suspendu en 2025. Mais eu égard à l’obligation, à compter du 1er janvier 2027, faite à tous les logements (existants et neufs) d’être équipés d’un système de régulation automatique de la température de chauffage par pièce – il ne s’agit donc pas nécessairement d’un thermostat connecté, mais d’un dispositif possédant au minimum les fonctionnalités basiques de programmation de la température –, il pourrait toutefois revenir sous une autre forme, intégré à un programme de rénovation plus global… À suivre.

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