Les travaux de rénovation énergétiques

Quels sont les travaux de rénovation énergétique ?

Publié le : 08/11/2024 Mis à jour le : 03/12/2024

Les travaux de rénovation énergétique comprennent l’ensemble des travaux visant à améliorer le confort d’un logement tout en réduisant sa consommation énergétique et ses émissions de gaz à effet de serre. Voici les principaux.

En France, le bâtiment est le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre. Il représente à lui seul 27 % des émissions de CO2 et près de 45 % de la consommation d’énergie finale(1).

Des chiffres qui montrent à quel point le secteur du bâtiment a un rôle central à jouer dans l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050. Sans compter que la réalisation de travaux de rénovation énergétique permettra d’améliorer le confort des logements et de réduire la facture énergétique des Français.

Travaux de rénovation énergétique : l’isolation

L’isolation thermique englobe les travaux visant à réparer les principales sources de déperdition de chaleur d’un logement, à savoir les murs, les sols et les planchers, le toit et les combles, sans oublier les ouvertures (fenêtres et portes).

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L'isolation des murs

L’isolation de vos murs, parce qu’elle supprimera les ponts thermiques de votre habitat, devrait vous permettre de réaliser jusqu’à 25 % d’économies par an sur vos dépenses de chauffage tout en augmentant de 2,5°C la température ressentie dans votre intérieur. Une augmentation bienvenue due au fait que les murs sont la partie de votre maison la plus en contact avec l’extérieur. En d’autres termes, mal isolés, ils seront à l’origine d’importants transferts de chaleur entre l’air extérieur et l’air intérieur de votre logement (jusqu’à 25 % des déperditions thermiques de votre habitat se font par les murs). Un argument certain pour vous convaincre de vous lancer dans des travaux de rénovation énergétique.

L’isolation des ouvertures (portes et fenêtres)

Selon l’ADEME, les déperditions thermiques d’une habitation ont lieu pour 10 à 15 % d’entre elles au niveau des ouvertures (fenêtres, parois vitrées, porte d’entrée)(2).

Une bonne isolation thermique de vos ouvertures permettra donc de réduire les déperditions énergétiques de votre logement et, par extension, de faire baisser le montant de votre facture de chauffage, tandis que le remplacement de vos fenêtres simple vitrage par des fenêtres double vitrage devrait pouvoir vous faire économiser jusqu’à 15 % sur vos factures d’énergie).

De la même manière, en supprimant les variations de température et autres courants d’air provoqués par une mauvaise isolation de vos ouvertures, vous améliorerez non seulement le confort global de votre habitation, mais vous limiterez aussi les problèmes d’humidité dans votre intérieur, souvent à l’origine de moisissures et de toutes les dépenses qu’elles peuvent engendrer (peinture, absorbeur d'humidité, etc.).

Enfin, il est important de rappeler qu’une bonne isolation de vos ouvertures, en plus de valoriser votre bien immobilier, vous permettra également de vous protéger des nuisances sonores et des nuisibles.

L’isolation des combles et de la toiture

Surface de contact importante entre l'extérieur et l'intérieur d’un logement, le toit est la première source de déperdition thermique d’une maison, devant les murs et les sols : selon l’ADEME, près de 30 % de la chaleur d’un logement s’échappe en effet par la toiture(3).

Pour y remédier, bien isoler les combles de votre maison, qu'il s'agisse de combles de type « aménageables » ou de combles « perdus », est donc une nécessité. À la clé, la réduction des ponts thermiques, à savoir des maillons faibles dans la structure externe d’une habitation au niveau de la façade, du toit ou du sol. Pour les moins avertis, les ponts thermiques provoquent non seulement des déperditions de chaleur, mais refroidissent aussi plus rapidement l’air chaud de la maison qui entre en contact avec ces surfaces froides. Résultat : outre l’atteinte à votre confort personnel, de la condensation se forme et provoque l’apparition de mauvaises odeurs et autres moisissures.

Notez par ailleurs que bien isoler vos combles aidera également la chaleur à mieux se répartir à l'intérieur de votre habitat, tout en améliorant son isolation phonique.

Rénovation énergétique : le changement de chauffage

Le remplacement d’un système de chauffage répond généralement à deux problématiques : augmenter votre confort et réduire votre facture d’énergie. Deux objectifs parfaitement atteignables… Dans un logement bien isolé sur le plan thermique, condition sine qua non pour limiter l’entrée d’air chaud en été et, surtout, les déperditions de chaleur en hiver. Résultat : d’importantes économies d’énergie (jusqu’à 30 %, soit près de 470 € d’économies par an).

Hormis les radiateurs électriques et autres systèmes alimentés par gaz ou fioul, il existe trois principaux systèmes de chauffage :

  1. Les pompes à chaleur (PAC). Il existe aujourd’hui sur le marché différents modèles de pompes à chaleur (ou PAC), classés en deux grandes catégories : les pompes à chaleur géothermiques et les pompes à chaleur aérothermiques. Elles utilisent des énergies renouvelables (eau, air, géothermie) pour générer de la chaleur à l’intérieur d’un logement. Certains modèles, dits réversibles, produisent également du froid l'été (climatisation ou rafraîchissement). L'installation d'une pompe à chaleur ne nécessite pas obligatoirement d'importants travaux et permet de réaliser jusqu'à 60 % d'économies sur votre facture d'énergie(4). Côté budget, l’installation d’une pompe à chaleur aérothermique vous coûtera aux alentours de 7 000 €. Celle d’une pompe à chaleur géothermique plus de 10 000 €.
  2. Le chauffage solaire. Il permet de chauffer votre maison et de produire de l’eau chaude sanitaire grâce à des panneaux solaires thermiques qui vont capter les rayons du soleil. Une énergie à la fois renouvelable et très peu polluante : en fonction du type de chauffage d’appoint que vous choisirez, vous réduirez de 45 % à 70 % les rejets de gaz à effet de serre de votre maison ou de votre appartement(5). En outre, les panneaux solaires, qui servent à capter la chaleur du soleil pour la transformer en énergie, ont également l’avantage de bien se recycler. Enfin, l’énergie solaire est gratuite et le chauffage solaire n’a besoin que d’un minimum d’électricité pour faire fonctionner son circulateur. À la clé, d’importantes économies sur votre facture d’électricité : un chauffe-eau solaire individuel permet par exemple de diviser les dépenses d'eau chaude par 2, voire 3 par rapport à un système électrique, au gaz ou au fioul. Côté budget, si le coût d’un chauffage solaire dépend avant tout de la localisation de votre maison ou de votre appartement, du nombre de personnes qui vivent avec vous et de l’endroit où vous vivez (logiquement, plus une région est ensoleillée, moins il faudra de capteurs, et donc moins l’équipement coûtera cher), comptez en moyenne entre 1 000 €/m² et 1 700 €/m² de capteurs.
  3. Le chauffage au bois. Ces dernières années, les ventes de systèmes de chauffage au bois ont connu une forte augmentation. Une croissance qui s’explique notamment par le fait que le chauffage au bois est l’un des modes de chauffage les plus propres du marché. Pour se chauffer au bois, plusieurs options sont possibles : l’insert (ou foyer fermé), le poêle à bois, la chaudière à bois (à bûches, à granulés ou à bois déchiqueté) ... Côté coût, comptez entre 1 000 euros et 2 500 euros pour un insert, 1 000 euros et 3 000 euros pour un poêle à bois et entre 1 500 euros et 10 000 euros pour une chaudière à bois.

Rénovation énergétique : l’installation d’une ventilation efficace

Il s’agit d’un poste ayant un impact direct sur le confort et sur la santé des occupants d’un logement. Sauf que selon l’Observatoire national de la rénovation énergétique, la ventilation est le parent pauvre des travaux de rénovation énergétique.

Pourtant, tous les experts s’accordent à le dire : une bonne ventilation est l'un des principaux gages de qualité d'une rénovation énergétique réussie. Pourquoi ? Tout simplement parce que lors des travaux, l’étanchéité à l’air de votre bien sera modifiée. Sans un système de ventilation efficace, l'air ne circulera donc plus correctement dans votre logement, ce qui détériorera sa qualité. Ennuyeux lorsque l’on sait que la mauvaise qualité de l’air intérieur serait à l’origine de 28 000 nouveaux cas de pathologies et 20 000 décès en France chaque année.

D’une manière plus générale, à l’image d’une isolation optimale, une bonne circulation de l’air dans votre maison évitera les pièces surchauffées l’été et glaciales l’hiver. Une nécessité si vous voulez éviter d’avoir à surchauffer les pièces froides de votre logement, ce qui ne sera pas sans incidence sur vos factures d’énergie.

Outre son efficacité sur le plan thermique, une bonne ventilation permettra de faire baisser le taux d’humidité dans votre logement (ce qui évitera la formation de condensation et autres moisissures) et évacuera les mauvaises odeurs de votre maison ou de votre appartement.

C’est quoi une ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux ?

Avec une VMC simple flux, le débit de l’air, entrant comme sortant, reste constant. En d’autres termes, une VMC simple flux assure un renouvellement de l’air en continu. Coté coût, pour ce projet, comptez entre 750 euros et 1 000 euros.

Autre possibilité, une VMC simple flux hygroréglable. Sa particularité ? Elle régule le débit d’air en fonction du taux d’humidité constaté à moment T dans votre logement. Comptez entre 1 200 euros et 1 600 euros.

C’est quoi une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux ?

Pour faire simple, le fonctionnement d’une VMC double flux reste le même que celui d’une VMC simple flux, à ceci près qu’elle est capable de réinjecter dans votre maison ou votre appartement de l’air préchauffé, en utilisant les calories de l’air expulsé. En d’autres termes, elle peut chauffer votre logement, ce qui vous permettra de réaliser des économies de chauffage.

Autre possibilité, une VMC double flux hygroréglable qui, on l’a vu plus haut, régule le débit d’air en fonction du taux d’humidité constaté à moment T dans votre logement.

Côté budget, les VMC double flux coûtent logiquement plus cher que les VMC simple flux : en moyenne, pour ces solutions, comptez entre 4 000 euros et 8 000 euros, pose comprise.

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