Quelles aides pour le changement des fenêtres ?
Comment évoquer la rénovation énergétique, sans penser d’abord à l’isolation thermique. Murs, toiture, planchers, et fenêtres... Dans une maison non isolée, c’est un incontournable : 10% à 15% des déperditions de chaleur passent par les menuiseries. Remplacer ses vieilles fenêtres fait donc partie des travaux d’économies d’énergie à privilégier. D’accord, mais avec quelles aides et quelles primes ? Pour quel montant ?
L'aide MaPrimeRénov’, un petit coup de pouce
Sous réserve de recourir à un professionnel RGE pour les réaliser, les travaux d'isolation thermique des parois vitrées (fenêtres et portes-fenêtres) en remplacement de simple vitrage sont éligibles à l’aide MaPrimeRénov’.
Pour rappel, depuis le début de l’année 2024, l’aide MaPrimeRénov’ est désormais déclinée en trois volets :
MaPrimeRénov’ Parcours par geste : il s’agit de l’aide principale pour réaliser un ou plusieurs travaux d’isolation, changer son système de chauffage ou d’eau chaude sanitaire décarboné.
MaPrimeRénov’ Parcours accompagné, pour les travaux d’ampleur permettant un gain de deux classes énergétiques au minimum.
MaPrimeRénov’ Copropriété, pour la rénovation des parties communes en copropriété et pour les travaux d’intérêt collectif en parties privatives.
En outre, depuis le 15 mai 2024 et jusqu’au 31 décembre 2024, les modalités d’attribution de MaPrimeRénov’ sont les suivants :
Dans le cadre du parcours par geste vous n’êtes plus obligé de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE) ;
Par ailleurs, vous avez la possibilité de réaliser des travaux monogestes sans être obligé de réaliser un geste de chauffage ;
L'accès au parcours par geste pour les maisons individuelles classées « F » et « G » est prolongé en France métropolitaine ;
L'éligibilité de la prime pour l'installation d'un système de VMC double flux est conditionnée à la réalisation concomitante d'un geste d'isolation éligible à MaPrimeRénov’ ;
Enfin, vous pouvez demander l’aide pour un bien en cours d’acquisition : la fourniture d'un compromis de vente lors du dépôt d'une demande de prime est autorisée, en sachant que vous devrez fournir un justificatif de propriété pour obtenir le versement de la prime.
Ces mesures s’appliquent aux demandes de prime déposées à compter du 15 mai.
Concernant le montant de l’aide, il varie selon les revenus du ménage :
100 euros par paroi vitrée pour les ménages aux revenus très modestes ;
80 euros pour les ménages aux revenus modestes ;
40 euros pour les ménages aux revenus intermédiaires.
Les propriétaires les plus aisés ne sont pas éligibles à Ma Prime Rénov’ fenêtre.
La prime CEE pour cumuler les aides
Quelques dizaines d’euros pour chaque fenêtre, c’est toujours bon à prendre. D’autant que MaPrimeRénov’ distribuée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat) n’est pas la seule aide au changement de fenêtre. Rien n’empêche de cumuler avec la prime CEE (Certificat d’économie d’énergie), le plus souvent versée par les fournisseurs d’énergie ou la grande distribution.
Là encore, les montants varient. Tout dépend des revenus, du lieu de résidence, du nombre d’occupants dans le foyer, du nombre de fenêtres à remplacer, du fournisseur… Généralement, les ménages doivent s’attendre à quelques dizaines d’euros, environ, par fenêtre.
Pour faciliter vos démarches, vous pouvez faire appel un mandataire. Dans le cadre d’une demande d’aide financière « MaPrimeRénov » et de certificats d’économie d’énergie (CEE), il sera en mesure de répondre à toutes demandes relatives à vos travaux, tout comme il vous aidera dans la réalisation de vos démarches en ligne et/ou à percevoir les fonds directement. Et parce que les travaux de rénovation énergétique, très réglementés, nécessitent une réelle expertise, vous ne rencontrerez pas de mauvaises surprises.
Les régions proposent aussi des aides au changement de fenêtres
Les aides directes ne dépendent pas uniquement de l’Etat. Les collectivités, régions, intercommunalités et même parfois les communes, sont aujourd’hui nombreuses à mettre la main à la poche. Beaucoup de régions proposent une subvention supplémentaire aux ménages qui se lancent dans des travaux de rénovation énergétique. D’un territoire à l’autre, le dispositif n’est pas le même, les conditions pour en bénéficier non plus.
Par exemple, en Occitanie, on trouve Rénov’Occitanie ; dans les Hauts-de-France, le site Amelio.pro de la métropole lilloise ; dans le Grand Est, Oktave.fr… D’une pierre deux coups, les collectivités ne se contentent pas de distribuer des aides, elles fournissent souvent un conseil gratuit pour aiguiller correctement les ménages parfois perdus dans le grand nombre d’aides à la rénovation.
TVA réduite pour les travaux d’économies d’énergie
Il y a les aides directes, mais aussi les aides indirectes. Petit coup de pouce supplémentaire de l’Etat, réaliser des travaux de changement de fenêtre ouvre droit à une TVA à 5,5%. Tout le monde peut y prétendre, à condition de troquer son simple vitrage pour une fenêtre double ou triple vitrage, synonyme d’une bien meilleure performance énergétique. Cela fonctionne avec les fenêtres, mais aussi avec les portes-fenêtres, les volets roulants, les portes d’entrée et les portes de garage.
Pour en bénéficier, les menuiseries de remplacement doivent être fournies, posées et facturées par la même entreprise. Autrement dit, acheter une fenêtre chez une grande enseigne du bricolage et demander à un artisan du coin de venir la poser, ne donne pas droit à ce taux de TVA.
L’éco-PTZ pour le reste à charge
Subventions de l’Anah, TVA réduite, CEE, coup de pouce des collectivités… Vous avez fait les comptes, mais il faut quand-même puiser dans votre épargne pour financer vos travaux ?
Pour adoucir un reste à charge parfois dissuasif, l’État permet désormais de cumuler MaPrimeRénov’, avec l’éco prêt à taux zéro (ou éco-PTZ). Autrement dit, un prêt sans intérêts : l’Etat les paye à votre place. Pendant longtemps, ce prêt à taux zéro était synonyme de démarches fastidieuses. L’État a revu sa copie ! Pour encourager les particuliers, les formalités ont été allégées, le dossier monté pour MaPrimeRénov’ est aussi valable pour l’éco-PTZ.
Ce prêt à taux zéro permet d’emprunter jusqu’à 7 000 euros pour remplacer ses vieilles fenêtres, portes-fenêtres, fenêtres de toit… Et jusqu’à 50 000 euros sur 20 ans (sans intérêts, on le rappelle !) si ce changement de menuiseries s’inscrit dans un projet de rénovation globale plus ambitieux.
Bon à savoir
Bonne nouvelle pour les particuliers qui souhaitent engager des travaux de rénovation énergétique dans leur logement : l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) sera maintenu au moins jusqu’à la fin du quinquennat, en 2027.
Des aides, mais pas à n’importe quel prix
Finalement, bout à bout, ces aides allègent sur la facture. Mais il existe une contrepartie : l’éco-conditionnalité. Autrement dit, les pouvoirs publics vous aident à rénover votre logement, à condition que ces travaux améliorent réellement la performance énergétique. Par exemple, pour bénéficier de MaPrimeRénov’ ou de l’éco-PTZ, la maison doit être occupée au titre de la résidence principale. Exit les résidences secondaires.
Il est également obligatoire de faire appel à un artisan qualifié RGE (Reconnu garant de l’environnement) et on exige que les fenêtres affichent des qualités techniques lui procurant une efficacité énergétique. En effet, changer ses fenêtres, c’est à la fois du confort et de la sérénité supplémentaires, des économies assurées sur sa facture d’énergie et un geste pour la planète.
Estimez le montant de vos aides pour votre projet en 2 minutes, grâce à notre simulateur d’aides à la rénovation énergétique.