Conseils, avantages : pourquoi installer une cuve récupératrice de pluie ?
Que ce soit pour arroser votre jardin, nettoyer vos sols, alimenter votre chasse d’eau ou même votre machine à laver le linge, l’eau de pluie est une alternative crédible. Mais attention : sa récupération est réglementée. On vous dit tout.
En France, les précipitations annuelles s’échelonnent entre 500 à 2 000 mm en fonction de la situation géographique : elles sont minimales dans les secteurs de plaine éloignés des côtes et maximales dans les zones de montagne et sur le littoral.
En Outre-mer, les précipitations moyennes dépassent fréquemment 3 000 mm et peuvent même atteindre des valeurs supérieures à 5 000 mm.
Bon à savoir
Les précipitations sont mesurées en millimètre, un millimètre étant considéré comme équivalent à un litre par mètre carré.
Cuve récupératrice de pluie : comment marche la récupération des eaux ?
Comme son nom l’indique, un cuve récupératrice de pluie a pour but de collecter l’eau de pluie. Raccordée aux différentes descentes de gouttière, elle peut stocker les eaux tombant sur le toit de votre maison, de votre garage ou encore de votre abri de jardin. Un stockage qui peut s’avérer très utile.
Cuve récupératrice de pluie : quel système de collecteur choisir pour votre installation ?
Il existe différents modèles de récupérateur de pluie :
Les récupérateurs aériens, de balcons ou muraux. D’une contenance de 200 à 2 000 litres, ils sont généralement fabriqués en résine de synthèse (polyéthylène, polypropylène…), une matière résistante aux chocs et aux UV ;
Les cuves enterrées. Disponibles dans différents matériaux rigides (acier, béton, polyéthylène haute densité PEHD), le volume moyen de cette citerne enterrée varie de 1 500 à 5 000 litres. Pour des besoins plus importants, il existe des cuves pouvant atteindre 20 000 litres ;
Les réservoirs souples. Conçues à partir de matières synthétiques très résistantes, ils peuvent se présenter sous la forme d’un cube maintenu par une armature tubulaire rigide, ou d’une bâche aux allures d’oreiller lorsqu’elle est pleine d’eau.
Notez qu’hormis le matériau (polyéthylène ou béton) et le type d’installation (enterré ou hors sol), le volume constitue l’un des points les plus importants lors de l’achat d’un récupérateur d’eau de pluie. Il devra dépendre de vos usages, de vos besoins ainsi que de votre situation géographique. En effet, si vous vivez à Colmar (530 mm de précipitations annuelles) ou Marseille (515 mm de précipitations annuelles), l’intérêt d’installer une cuve récupératrice de pluie dans votre jardin sera limité. En revanche, si vous vivez à Biarritz (1451 mm de précipitations annuelles) ou Brest (1210 mm de précipitations annuelles), cela aura un tout autre sens.
Toutefois, si vous habitez dans une région sèche et que vous souhaitez quand même installer une cuve, optez pour un récupérateur d’eau de pluie de grande capacité. Cela vous permettra d’avoir une réserve d’eau les jours où il ne pleut pas. A l’inverse, dans les régions humides, une cuve de plus petite taille est recommandée puisque celle-ci sera fréquemment remplie.
Cuve récupératrice de pluie : quels sont les avantages du système de récupération produit ?
En France, la consommation d'eau quotidienne oscille entre 150 et 300 litres par personne (robinet, chauffage, accessoires de cuisine ou de salle de bain…). Sachant que la moitié de cette consommation ne nécessite pas une eau potable, l’installation d’un système récupérateur d’eau de pluie pourra se révéler très utile.
Vous pourrez par exemple l’utiliser pour l’arrosage de votre jardin, le nettoyage de votre terrasse ou même de votre voiture.
Autre possibilité, raccorder votre récupérateur d’eau de pluie au circuit d’alimentation en eau de votre lave-linge et/ou de vos toilettes. De quoi faire de substantielles économies puisqu’une chasse d’eau consomme en moyenne 36 litres d'eau par jour et par personne, et un lave-linge entre 40 et 80 litres par cycle d’utilisation.
Cuve récupératrice de pluie : plus qu’un simple système, un geste pour la planète
Avant d’arriver dans nos maisons ou nos appartements, l’eau est puisée dans les nappes phréatiques, dans les torrents ou dans les lacs puis elle est traitée. Une fois utilisée, elle est considérée comme « polluée » : on parle d’eau grise pour celle utilisée dans les salles de bains et les cuisines (généralement chargées de détergents, de graisses, de solvants, de débris organique) et d’eau vanne (rejets des toilettes). Elle doit donc être à nouveau traitée avant de rejoindre le milieu naturel. Un processus complexe et coûteux.
Installer une cuve de récupération d’eau de pluie permet donc de limiter le volume d’eaux sales à assainir, tout en réduisant le ruissellement, responsable de nombreuses inondations.
Cuve récupératrice de pluie : de belles économies grâce à la récupération
Le prix du mètre cube d'eau moyen en France s'élevait en 2024 à 4,34 euros (2,13 euros pour l'eau potable et 2,21 euros pour l'assainissement). Sur la base d'une consommation de 120 m3, la facture annuelle d'un ménage s'élève donc à 520,80 euros (soit environ 43,40 euros par mois), représentant ainsi environ 2% du budget familial. Sachant que 40 % de la consommation d’eau potable peut être remplacée par l’eau de pluie, l’installation d’un système de récupération d’eau de pluie pourra engendrer une économie de 40%.
Récupération de l’eau de pluie : que dit la loi sur son utilisation ?
Vous ne pouvez ni boire l’eau de pluie, ni l’utiliser pour cuire vos pâtes, même à l’aide de filtres. Encore moins pour laver vos légumes. Un arrêté relatif à la récupération des eaux de pluie et à leur usage est très clair à ce sujet. Selon les autorités, elle comporte des risques pour la santé : l’eau qui ruisselle des toits peut être contaminée par des produits chimiques et celle stockée dans une cuve, par des bactéries.
En revanche, comme le précise l’article 641du Code civil, rien ne vous interdit de vendre l’eau de pluie que vous avez récoltée.