Quel impact auront les travaux d'isolation sur mon DPE ?
Isolation thermique, choix d’équipements de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire plus performants, mise en place d'une ventilation mécanique contrôlée pour assurer un renouvellement de l'air efficace et économe en énergie… Autant de travaux de rénovation énergétique qui auront pour conséquence d’améliorer le DPE d’un logement. Explications.
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document qui informe sur le niveau de performance énergétique d’une maison, d’un appartement ou d’un bâtiment. Concrètement, il détermine sa consommation énergétique et son impact sur l’environnement, à travers ses émissions de gaz à effet de serre.
Surtout, la réalisation d’un DPE est un passage obligatoire lorsque l’on souhaite louer ou vendre son bien. Il permet de renseigner le futur locataire ou acquéreur du niveau d’efficacité énergétique du logement. Et donc des futures dépenses à prévoir pour se chauffer.
Quelles conséquences auront des travaux de rénovations énergétiques sur un DPE ?
Un logement doté d’un mauvais DPE se vend en moyenne 6,7 % de moins qu’un bien mieux noté(1). Les biens notés F ou G peuvent même subir une baisse de prix de 15 %.
Rien que pour cette raison, il peut être particulièrement pertinent de réaliser des travaux de rénovation énergétique, que vous souhaitiez mettre en location votre bien immobilier ou le revendre plus tard.
En effet, en procédant à l’isolation des murs de votre habitat – ces derniers constituent le deuxième poste de déperditions de chaleur, avec entre 20 % et 25 % en moyenne –, au remplacement de ses fenêtres – à l’origine de 10 % à 15 % des déperditions d’énergie d’un logement –, au changement de son mode de chauffage ou encore à l’installation d’un système de ventilation plus efficient, vous rendrez votre bien plus performant énergétiquement. Et, in fine, lui permettrez d’obtenir un bien meilleur DPE.
Par quels travaux commencer ? Définissez les chantiers prioritaires grâce à notre simulateur travaux.
Un meilleur DPE, oui, mais pour quoi faire ?
On l’a vu plus haut, un logement doté d’un mauvais DPE se vend moins cher que son pendant mieux noté.
En outre, sachez que depuis le 1er janvier 2023, avant de remettre en location un logement, le bailleur doit justifier d’une performance énergétique minimale (moins de 450 kWh/m²/an en énergie finale), information fournie par le DPE. Pour le moment, cette interdiction de location se cantonne aux pires passoires énergétiques. Mais dès 2025, cette interdiction de location sera étendue à tous les logements en G, puis en 2028, aux logements classés F, et enfin, en 2034 aux logements classés E. En clair, si le logement n’atteint pas une performance énergétique minimale, il ne sera plus considéré comme décent et ne pourra plus être proposé à la location.
Notez aussi que depuis août 2022, le propriétaire bailleur qui souhaite revoir le loyer de son bien à la hausse doit au minimum justifier que ce dernier est classé E. S’il est classé F ou G, le loyer est gelé sans aucune revalorisation possible, même pas pour appliquer l’IRL (Indice de référence des loyers) régulièrement révisé pour tenir compte de l’inflation.
Bon à savoir
EX'IM : Faites des travaux, mais faites les bons !
Vous avez besoin de réaliser un Diagnostic de Performance Énergétique (nécessaire, entre autres, pour avoir le droit de louer un logement), un Bilan Habitat 360 ou un Audit Énergétique (obligatoire depuis le 1er avril 2023 en cas de vente d'un bien classé F ou G) ? EX'IM, leader sur le marché du diagnostic immobilier et partenaire de confiance du Crédit Agricole, vous accompagne depuis plus de 20 ans partout en France.
Quid des aides pour rénover un logement ?
Il existe plusieurs programmes de financement spécifiques aux projets de rénovation énergétique en France :
Les aides « Ma Prime Rénov », structurées en deux parcours de rénovation : le parcours accompagné « Rénovation d’ampleur » qui vise les rénovations permettant de réaliser un saut de deux classes minima sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), et qui doit être accompagné par un « Accompagnateur Rénov » ; le parcours « Rénovation par geste » qui donne accès aux dispositifs d’aides « Ma Prime Rénov » pour les changements de chaudière et les petits bouquets de travaux.
MaPrimeRénov’Copropriété, qui permet aux copropriétaires de bénéficier d’une aide financière pour des travaux effectués au niveau des parties communes de la copropriété ou sur des parties privatives déclarées d’intérêt collectif.
Les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) : Les CEE sont des aides financières délivrées par les fournisseurs d’énergie (EDF, Engie, Total Énergies, etc.), pour vous aider à financer différents travaux de rénovation énergétique.
Les « coups de pouce » énergie, des aides financières destinées aux particuliers et attribués par des fournisseurs d'énergie dans le cadre du dispositif des CEE. À ce jour, quatre primes « Coup de Pouce » sont disponibles : la prime « Coup de pouce Chauffage », la prime « Coup de pouce Pilotage connecté du chauffage pièce par pièce », la prime « Coup de pouce Rénovation performante d'une maison individuelle » et la prime « Coup de pouce Rénovation performante de bâtiment résidentiel collectif ».
L’Eco-Prêt à Taux Zéro (éco-PTZ) : Ce prêt, qui devra nécessairement être contracté dans une banque ayant signé une convention avec l’État, permet de financer des travaux de rénovation énergétique sans payer d'intérêts. Il est accessible à tous les propriétaires, qu'ils soient occupants ou bailleurs.
Les Aides des collectivités locales : De nombreuses régions, départements et communes proposent des aides spécifiques pour la rénovation énergétique.
À quelles aides êtes-vous éligible ? Retrouvez notre simulateur d’aides à la rénovation énergétique pour y voir plus clair.