Confort d’été : bien vivre chez soi durant les fortes chaleurs

Un record de plus. En 2025, il n’a jamais fait aussi chaud un 1er mai à Paris depuis que les températures sont mesurées : ce jour-là, vers 16 heures, Météo-France a enregistré 29,4 °C dans la capitale, battant le record de 2005 qui s’élevait à 28,7 °C. Et cela ne risque pas de s’arrêter puisque, toujours selon l’établissement public, la hausse des températures moyennes pourrait atteindre +2 °C à l'horizon 2030, +2,7 °C à l'horizon 2050 et +4 °C à l'horizon 2100…

Conséquence : désormais, la rénovation énergétique d’un logement passe également par la prise en compte du confort d’été.

L’isolation thermique, premier facteur de bien-être estival

L'isolation thermique est souvent associée à la lutte contre le froid, mais c’est oublier qu’elle est tout aussi déterminante en été. En effet, si elle permet de limiter l'entrée d’air froid en hiver, elle est toute aussi efficace pour éviter que la chaleur extérieure ne se faufile à travers les parois d’un logement en été.

Selon l'ADEME, améliorer l'étanchéité et renforcer l’isolation de la toiture et des façades d’une habitation contribue directement à maintenir une température intérieure agréable. Une donnée d’autant plus vraie dans les logements classés comme « passoires thermiques », très chers à chauffer en hiver et qui, en période de fortes chaleurs, se transforment en véritables « bouilloires thermiques ».

L'importance du choix des vitrages et de leur orientation

Les vitrages influencent fortement la température intérieure d'un bâtiment, d’une maison ou d’un appartement. Heureusement, des solutions existent. Parmi elles, la pose de vitrages à contrôle solaire, spécialement conçus pour réfléchir ou absorber les rayons du soleil. Et qui ont donc pour finalité de limiter la pénétration de chaleur tout en conservant une luminosité naturelle suffisante.

Autre point important : l’orientation des fenêtres. Idéalement, il convient de privilégier une orientation des façades vitrées vers le nord ou l’est, ce qui aura pour conséquence de minimiser leur exposition directe aux rayons solaires durant les heures les plus chaudes.

Quid de l’inertie thermique ?

L'inertie thermique désigne la capacité d’un bâtiment à emmagasiner puis à restituer lentement la chaleur accumulée. Concrètement, un logement à forte inertie thermique (classe A ou B généralement) emmagasine la chaleur pendant la journée et la restitue lentement pendant la nuit, ce qui permet d’améliorer le confort d’été. À l’inverse, un bâtiment à faible inertie thermique (classe E ou F) voit sa température intérieure varier rapidement, ce qui le rend plus sensible aux pics de chaleur ou aux « coups de froid ».

D’un point de vue technique, l'inertie thermique d’une habitation dépend principalement des matériaux utilisés pour les parois (les murs si vous préférez) et les planchers. Les matériaux dits « lourds », comme la pierre ou le béton, possèdent une inertie élevée, ce qui leur permet d’absorber la chaleur du jour et de la restituer progressivement la nuit. En revanche, le bois et les cloisons légères possèdent une faible inertie.

Ventilation : naturelle ou mécanique ?

Une bonne ventilation est essentielle pour évacuer la chaleur accumulée au sein d’une habitation. La ventilation naturelle (ouvrir les fenêtres en soirée ou durant la nuit pour rafraîchir naturellement l'intérieur) est la solution la plus simple et économique. Toutefois, elle présente plusieurs inconvénients, comme l’arrivée de moustiques et un confort acoustique réduit.

Autre possibilité : la ventilation mécanique contrôlée (VMC), notamment la VMC double flux thermodynamique, une solution efficace permettant de gérer le renouvellement de l’air tout en limitant les pertes de fraîcheur ou de chaleur. Et si ces installations ont un coût initial évidemment plus élevé, leur acquisition peut être amortie par les aides financières disponibles (comme MaPrimeRénov’, la plus connue), que ce soit dans les constructions neuves ou existantes.

Protections extérieures : une solution indispensable

Autres solutions efficaces à privilégier pour un confort d’été optimal, les protections extérieures telles que volets, stores ou autres pergolas. Ces dispositifs limitent la pénétration directe des rayons du soleil dans un logement, particulièrement lors des fortes chaleurs estivales.

Notez qu’il existe des volets roulants et stores connectés qui s’ouvrent et se ferment en fonction des températures extérieures pour conserver toute la chaleur en hiver et la fraîcheur en été.

Quelles autres solutions complémentaires pour un meilleur confort d'été ?

Des solutions alternatives peuvent également être envisagées pour améliorer encore davantage le confort en période estivale :

• Installer un puits canadien (ou puits provençal) : ce système ingénieux utilise l’inertie thermique du sol pour préchauffer l'air entrant en hiver et le refroidir naturellement en été grâce à un réseau de tuyaux enterrés à environ 2 mètres sous terre où la température du sol reste stable toute l’année ;
• Végétaliser les abords d’une maison : planter des arbres ou des plantes autour d’une maison contribue significativement à réduire les températures extérieures, et par conséquent intérieures, grâce à l’ombrage et à la fraîcheur naturelle apportés par les végétaux ;
• Installer une climatisation : bien que souvent décriée pour sa consommation énergétique élevée, la climatisation reste parfois une solution incontournable en cas de fortes chaleurs prolongées. Il est cependant conseillé de privilégier des modèles performants et économes en énergie ;
• Fermer les volets en journée pour éviter que la chaleur n’entre dans votre intérieur et, dans la même veine, ouvrir vos fenêtres une fois que la chaleur a diminué, à la tombée de la nuit, pour laisser entrer la fraicheur et aérer votre intérieur.