Les économies énergétiques réalisables avec les appareils possédant les meilleures « étiquettes énergie » sont loin d’être anecdotiques. D’une classe à l’autre, elles représentent de l'ordre de 15 à 20 % d'économie. Explications.
Instaurée en 1994, l’étiquette énergie a pour objectif de renseigner les consommateurs sur l’efficacité énergétique des produits électroménagers qu’ils possèdent ou envisagent d’acheter pour leur logement.
Les premiers temps, la notation énergétique évaluait les performances des produits sur une échelle allant de A (les meilleurs) à G (les moins bons). Sauf qu’au fil des années, la qualité globale des équipements a grandement progressé. Résultat : la plupart d’entre eux ont atteint la classe A, voire l’ont dépassée. Les notes A+, A++ et A+++ ont donc été ajoutées tandis que les équipements les plus énergivores ont été interdits à la vente en juillet 2012. À savoir tous ceux ayant une note inférieure à A+. Autrement dit, en juin 2012, un appareil noté A était censé ne pas être trop énergivore. Un mois plus tard, il était retiré des rayons.
Pour plus de clarté, la Commission européenne a proposé de revenir au système initial étalonné de A à G – à la manière du DPE. L’efficacité énergétique de tous les équipements a donc été recalculée en fonction de nouveaux critères bien plus sévères, à tel point que la classe A est désormais très difficile à obtenir, voire impossible, pour certaines familles d’équipements. Objectif de cette nouvelle réglementation : une réduction de 46 millions de tonnes de CO2 et une économie de 167 TWh/an d’ici 2030.
La liste des produits soumis à l’obligation de présenter une étiquette énergie est large puisque cette obligation concerne tous ceux ayant une incidence significative (directe ou indirecte) sur la consommation d’énergie pendant leur utilisation.
L’étiquette énergie est donc obligatoire pour :
Mais aussi :
Depuis le 1er mars 2021, une toute nouvelle étiquette est en place dans les sections d’électroménager des grandes enseignes et des chaînes spécialisées. Un changement d’apparence qui ne modifie en rien son fonctionnement.
Elle doit obligatoirement être apposée sur les réfrigérateurs, machines à laver, machines lavantes-séchantes, lave-vaisselles, téléviseurs, lampes et autres luminaires. Elle le sera sur les fours, hottes, climatiseurs, sèche-linges, aspirateurs au plus tard en 2025. Les appareils de chauffage et autres chauffe-eaux bénéficient quant à eux d’un délai supplémentaire (jusqu’en 2030) pour changer leurs étiquettes.
De manière générale, les nouvelles étiquettes énergies intègrent en plus de l'efficacité énergétique de l'équipement :
Dans le détail :
Pour les appareils produisant du froid (réfrigérateur, congélateur, cave à vins), l’étiquette intègre de nouvelles icônes correspondant au volume des compartiments pour denrées hautement périssables et non congelées ainsi que pour les émissions de bruit.
Pour un lave-linge, la nouvelle étiquette abandonne l'estimation électrique par an au profit d'un calcul de consommation électrique pour 100 cycles. Autres informations disponibles : la capacité nominale ainsi que la durée du programme « Eco 40-60 », la consommation d'eau par cycle et les émissions de bruit en phase d'essorage. Dans le cas des lave-linge séchants, ces mesures sont fournies d'un côté pour 100 cycles de lavage, et de l'autre pour 100 cycles de lavage puis séchage.
Pour un lave-vaisselle, l'étiquette adopte le nouveau mode de calcul pour 100 cycles et la consommation d'eau pondérée (par litre) du programme éco.
Outre ces changements, on retrouve les mêmes indications que sur l'ancienne étiquette actuelle, à savoir :
On l’a vu plus haut, les fours, hottes, climatiseurs, sèche-linges, aspirateurs, appareils de chauffage et autres chauffe-eaux ne possèdent pas encore la nouvelle étiquette énergétique.
Pour comparer la performance énergétique, sachez donc que :
Vous pouvez vous faire une idée précise de la consommation d’un appareil grâce aux données chiffrées précisée sur les étiquettes concernent les consommations de kWh ou de litres d’eau annuelles.
Enfin, n’oubliez pas que l’étiquette énergie vous permet, au-delà du coût d’achat, de comparer le coût d’utilisation de chaque produit. Comme le rappelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), « un produit plus cher à l’achat peut se révéler plus économique lors de son utilisation […] qu’un appareil au prix moins élevé et moins bien classé ». CQFD.
La réglementation impose aux fabricants et aux distributeurs de fournir aux consommateurs une information exacte, pertinente et comparable sur les performances des appareils électriques concernés.
En magasin, l’étiquette énergétique établie par les fabricants pour chaque appareil soumis aux exigences d’étiquetage énergétique doit être apposée sur tout appareil proposé à la vente par les distributeurs.
Sur les sites de vente en ligne, l’étiquette énergétique doit apparaitre sur la page d’affichage du produit à proximité du prix ou, dans le cas où les informations figurent sur une autre page (affichage imbriqué), le lien utilisé pour accéder à la fiche doit indiquer « Fiche produit » de manière claire et lisible.
Estimez la performance énergétique actuelle de votre logement pour obtenir des recommandations adaptées à vos besoins (confort, économies, réglementation…) sur les travaux, les aides et des estimations de financement.
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